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Terre de champions:

Juan Sebastian Rubio - Portrait

Publié le 12 Mai 2015

 

            A 23 ans, le jeune Juan Sebastian Rubio est l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur triathlète de son pays : il vient d’être sacré champion de Colombie la semaine dernière à San Andrès lors des championnats nationaux !

Il s’est également illustré à plusieurs reprises lors de compétitions internationales, et notamment les très prestigieux Championnats d’Amérique central et des Caraïbes qu’il a remporté à seulement 17 ans !

         Depuis ce jour, ce triathlète très prometteur s’entraîne à haut niveau et finance sa carrière grâce au seul apport de sa famille. Aujourd’hui, il est plus que jamais déterminé à poursuivre son rêve de devenir un jour médaillé olympique mais la charge financière que cela représente est devenue trop importante et insoutenable pour ses proches et risque de l’empêcher d’aller plus loin.

 

           En effet, le triathlon est un sport particulièrement coûteux. Non seulement le coût de l’équipement est astronomique et multiplié par trois (natation / cyclisme / course à pieds) mais aussi c’est un sport qui nécessite de voyager énormément pour participer à des compétitions aux quatre coins du monde puisque la qualification aux JO ne se fait pas en fonction d’un temps ou d’une performance minimum, mais du ranking au niveau mondial.

 

       D’autre part, Juan a été repéré en 2014 par l’ancien triathlète et entraîneur colombien Andres Castillo pour rejoindre l’équipe de Brett Sutton, suite à son impressionnante performance lors de son premier Iron man à Miami. Il s’agit de l’équipe de triathlon internationale de Trisutto, l’une des meilleures équipes au monde qui compte dans ses rangs de nombreuses pointures du triathlon à l’instar de la championne olympique Nicola Spirig ou Ritchie Nicholls, le champion d’Europe actuel.

C’est une opportunité unique qui pourrait permettre à Juan de progresser et d’atteindre le meilleur niveau. Cependant, l’équipe s’entraîne par sessions de 4 mois dans différents pays (Mexique / Suisse / Australie / …) ce qui représente un coût d’environ 15 000 dollars par an, coût que bien entendu ni lui ni ses proches ne sont en mesure de supporter.

 

        Juan Sebastian est aujourd’hui bien seul pour mener se combat et risque de voir s’envoler son rêve sans aide extérieure. Or, à l’heure actuelle, il semble que ni la fédération d’athlétisme ni le gouvernement ne soient en mesure de l’aider à la hauteur de ses besoins. Au niveau du gouvernement, il existe bien un programme d’aide aux sportifs de haut niveau mais celle-ci n’est pas forcément adaptée. En effet, elle est avant tout destinée aux athlètes qui se sont déjà illustrés dans des compétitions internationales telle que les JO et donc reconnus au niveau mondial. N’est-ce pas en amont que les sportifs auraient le plus besoin d’être soutenus ? Comment espérer voir émerger beaucoup de champions dans ces conditions ? D’ailleurs, il n’est pas étonnant de constater que les icônes du sport colombien te Mariana Pajon ou Nairo Quintana, que le gouvernement se vante d’aider, ne se sont pas formés dans leur pays mais à l’étranger (aux Etats-Unis ou en Europe) où ils disposaient de conditions bien plus favorables.

Encore faut-il avoir les moyens de le faire …

 

 

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